mardi 30 novembre 2010

POURQUOI MON INTÉRÊT POUR L’ARGONNE ?

Abbaye de Lachalade (Source : www.centre-argonne.eu)
Certains pourraient s’étonner de mon intérêt pour l’Argonne et son patrimoine, alors que je n'y suis pas né et ai habité et travaillé en région parisienne pendant plus de trente ans jusqu’à ma retraite en 1996.

Je n'ai que très peu de souvenirs d'enfance de ma maison à Vraincourt et de l'Argonne en général. Mes grands-parents maternels n'étaient pas très accueillants. Cependant quand ma mère a hérité de ce domaine à la mort de mon grand-père, alors que j'avais 14 ans, je y suis venu plus souvent et j'ai gardé quelques bons souvenirs en tant qu'adolescent et jeune homme.

Ensuite en 1990, j'ai hérité à mon tour de cette demeure. J'y ai découvert un grand nombre d’archives familiales remontant à l'acquisition de cette propriété en 1767. Je suis très bricoleur et, par les nombreux travaux de réparation et d'aménagement que j'ai fait moi-même, j'ai commencé à m'approprier affectivement les pierres de cette maison. J’ai appris à apprécier ce village de Vraincourt et l’Argonne, ses habitants si accueillants, chaleureux et éloignés du snobisme parisien, ses paysages vallonnés et forestiers verdoyants et sauvages, son patrimoine architectural si riche et malheureusement en si mauvais état.

Puis j’ai décidé de prendre ma retraite en Argonne, avec un peu de crainte. Moi le citadin dont la famille et les amis sont en région parisienne ou dans l’Ouest de la France, serais-je capable de m’adapter à la vie à la campagne loin des grands centres urbains dans une région qui porte une image de rudesse, d’isolement, de déclin, de destruction ? En fait, même si effectivement l’Argonne et la Meuse se dépeuplent et périclitent, le climat n’y est pas plus rude que dans de nombreuses régions de France, l’autoroute passe à trois kilomètres de chez moi et le TGV dont la gare est à moins dune demi-heure met l’Argonne à une heure de Paris. Et bien oui, j’aime ma maison et le village de Vraincourt ! J’aime l’Argonne, mais je suis triste que cette région soit si injustement méconnue, et un peu révolté de voir les églises, les maisons et autres bâtiments des villages meusiens en si mauvais état et même souvent à l’abandon !

J'ai fait toute ma carrière dans une organisation internationale, l'UNESCO, dont un des objectifs est la protection du patrimoine culturel et naturel des pays, considéré comme le bien commun de toute l'humanité. Vous connaissez la mention "inscrit sur la « Liste du patrimoine mondial » culturel et naturel de l'humanité" accordée à une centaine de monuments ou sites ayant une valeur universelle exceptionnelle, aussi bien en France que dans presque tous les autres pays du monde. Rien sur l’Argonne

Voilà les différentes influences et expériences qui m'ont amené à m'intéresser à la protection et la mise en valeur du patrimoine bâti de l'Argonne. Venez visiter notre belle et accueillante Argonne, vous ne serez pas déçus !

4 commentaires:

  1. Bravo ! J'attend tes articles, en espérant que cela incitera certain lecteurs à s'investir dans la sauvegarde du patrimoine argonnais...

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  2. bjr. je suis passé bien des fois devant cette petite église et ce portail sans savoir ce qui se cachait derrière. Peu d'argonnais pour ne pas dire pas savent à qui a appartenu ce domaine sauf peut-être les anciens;seulement des anciens ... il n'y en a plus beaucoup....

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  3. Maintenant on n'écoute plus les anciens qui nous paraissent radoter ! Plusieurs fois je me suis dis à propos de telle ou telle personne âgée, je devrais l'interviewer et noter ses souvenirs. Puis un jour j'apprends qu'elle nous a quitté et c'est trop tard ! Ne dit-on pas en Afrique qu'un ancien qui meurt, c'est une bibliothèque qui disparaît. Merci Annabel de votre commentaire.

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  4. Oui les anciens sont les sages, ils ont l'expérience , la connaissance, et souvent une bonne analyse, mais quand enfin on finit par le comprendre, ils ne sont plus là ..

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